J’ai testé pour vous … la « Wild Food Walk » organisée par Herbae

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J’AI TESTÉ POUR VOUS | Cela fait quelques semaines déjà que je souhaite écrire cet article, mais autre chose venait toujours se caler de manière imprévue dans mon agenda. Heureusement, le sujet est toujours d’actualité, et j’espère en inspirer plusieurs d’entre vous avec ma découverte récente d’Herbae, le jardin à herbes aromatiques situé dans la Ferme du Chant des Cailles à Watermael-Boitsfort à Bruxelles. Dans ce jardin, vous trouverez toute une série d’herbes, des plus connues aux plus oubliées, comme l’armoise, la prêle, ou l’aegopode. Il est géré par Anja et Anouk, deux passionnées des plantes sauvages et comestibles.

Anja a un doctorat en écologie des plantes et est certifiée en herboristerie traditionnelle chinoise. Pour elle, les plantes sont une aide précieuse pour une guérison physique et émotionnelle. Anouk a quant à elle découvert les plantes sauvages par la cuisine, et aime concocter et partager des nouvelles recettes au fil des saisons, lors d’ateliers culinaires notamment. Il est possible de prendre un abonnement et d’être approvisionné toutes les semaines en herbes et fleurs comestibles de saison de mai à septembre.

L’activité à laquelle j’ai participé est dénommée « Wild Food Walk » et a eu lieu en anglais. Elle consiste en une balade du Rouge-Cloître vers la Forêt de Soignes de 2 heures, au cours de laquelle Anja nous apprend à reconnaître les plantes sauvages comestibles les plus diverses, comme par exemple, l’aubépine, les fleurs de sureau, l’ail des ours ou le lierre terrestre. Toutes ces plantes ont bien entendu des vertus médicinales oubliées du commun des mortels, tout comme la manière de les préparer. Cette initiation m’a rappelé que de tout temps, l’homme a été confronté à des maladies, et se soignait principalement avec des plantes et des racines, jusqu’à l’arrivée des pilules et médicaments d’aujourd’hui. Je ne dis pas que la médecine moderne soit complètement mauvaise. Dans certains cas, y avoir recours est certainement nécessaire. Mais la généralisation de l’utilisation de médicaments nous a fait oublier ce que l’homme a appris au cours de milliers d’années d’existence. Et il est bien plus facile d’avaler une pilule que d’aller chercher une plante spécifique qui ressemble à tellement d’autres, d’en prélever les racines, et d’en faire un remède.

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Une autre chose me chiffonne également: c’est que l’industrie pharmaceutique est un business qui fonctionne selon la loi du profit. Plus les gens sont malades, plus les profits sont élevés. Une campagne publicitaire de Médecins du Monde France ayant pour but de dénoncer le prix excessivement élevé des médicaments a d’ailleurs été interdite en affichage en France, pour ne pas froisser l’industrie pharmaceutique, un des plus gros clients publicitaires (1) (2). Elle n’a pas non plus intérêt à ce que les gens s’intéressent à leur santé par prévention au moyen d’une nutrition saine et de plantes médicinales. En fait, plus on est ignorant à ce sujet, plus on a tendance à vivre dans le plaisir et l’excès, en avalant un cachet quand ça ne va pas. Mais croyez-moi, chers lecteurs, vivre sainement et manger sainement, ce n’est pas manger de la laitue et du concombre. Ça peut être très gourmand et procurer beaucoup de plaisir, à condition de savoir un tout petit peu cuisiner et d’être un minimum instruit en nutrition. Et ce n’est pas très compliqué, vous savez. Tout est une question de proportions. Selon les recommandations du programme américain de nutrition MyPlate, la moitié d’un repas devrait être composée de fruits et de légumes, et l’autre moitié d’un gros quart de féculents, et d’un plus petit quart de protéines végétales ou animales. Je pense d’ailleurs que ces sujets devraient être enseignés dès l’école primaire. De nos jours, certains enfants ne savent même pas ce qu’est du céleri, un poireau ou un poivron, et s’alimentent de frites et de nuggets. Et les chiffres de surpoids, d’obésité et de diabète ne cessent d’augmenter.

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Quoiqu’il en soit, j’ai vraiment pris beaucoup plaisir à marcher du Rouge-Cloître à la Forêt de Soignes, même s’il a fait froid, gris et venteux ! Mais désormais, vous devriez avoir plus de chance à mesure que l’été approche. La prochaine balade aura lieu le mardi 21 juin en soirée de 19h30 à 21h30 en anglais, et le mardi 28 juin en français. Mais il n’y a pas que ça. Le deuxième module de la formation « Au fil des saison », qui portera sur l’identification des plantes sauvages et médicinales, aura lieu le dimanche 19 juin de 10h à 12h30! Voilà qui pourrait me donner de l’inspiration pour inventer de nouvelles recettes!

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Lors de la balade, on a même eu droit à un casse-croûte composé d’eau infusée aux fleurs de sureau, de tartines, de fromage frais aux plantes sauvages, de pesto de plantain, et de fleurs sauvages comestibles.

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Et puis, à force de vivre en ville, on n’a plus l’habitude de paysages et de scènes bucoliques, comme cette cane et ses canetons, ou ces marais luxuriants de verdure, une vue classique lorsque Bruxelles s’appelait encore Brosella… Retournons à la nature mes amis, pour notre plus grand bien!

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(1) https://www.youtube.com/watch?v=0M-5d_kcWXI

(2) http://www.medecinsdumonde.org/actualites/leprixdelavie/2016/06/10/qui-doit-faire-la-loi-le-marche-ou-letat

La Ferme du Chant des Cailles: http://www.chantdescailles.be

Herbae: https://www.facebook.com/Herbae

Une réflexion sur “J’ai testé pour vous … la « Wild Food Walk » organisée par Herbae

  1. Pingback: I tested and loved … the « Wild Food Walk » by Herbae | d'anis et d'étoiles

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